Télem et épidémie N°1
Par Toll Antheaum, le 20 mars 2020.Voir les publications de cet auteur
Télem et épidémie N°1
Cette vidéo a été réalisée les 9 & 10mars 2020, date à laquelle on commençait à prendre au sérieux l’épidémie Covid ( pour la situer : le 12 la présidence appelait aux urnes encore le 15 quand dès le 4 mars les rassemblements de personnes avaient commencé à être interdits). Entre ces deux moments, le meilleur et le pire, je réglais mon exercice médical sur un mode que j’avais promu depuis une longue durée :
Transcript de la vidéo
Bonjour,
Cette vidéo s’adresse à la fréquentation de mon cabinet où a lieu l’expérience de la téléconsultation.
Elle s’adresse aussi à quiconque serait intéressé par la télémédecine car une épidémie actuellement en cours, souligne la salubrité de cette modalité médicale.
Je dois donc avertir les premiers que l’expérience de téléconsultations qui a eu cours jusqu’à présent sera prolongée jusque début avril. Un des motifs en est ce Covid19 car si je devais rentrer de mon cabinet secondaire pour retrouver celui du Puy en Velay, ce serait pour demander à ses usagers de demeurer chez eux pour continuer à pratiquer en téléconsultation même si nous n’étions qu’à quelques mètres les uns des autres. Les événements m’ont donc placé dans un lieu intermédiaire, entre les deux cabinets d’où j’exercerai mon activité a distance.
Ce n’est pas une précaution qui pourrait paraître exagérée ; elle est d’abord un acte de bon sens mais surtout tire-t-elle avantage de cette épidémie par ailleurs néfaste. Au moins servira-t-elle à prendre conscience que nous sommes dans une société informatisée où la télémédecine tient un grand rôle.
Nous avions remarqué l’existence d’une résistance importante à la téléconsultation. Souvent, une résistance psychologique, paradoxalement, freine.. ce que l’on souhaite. C’est un phénomène complexe. Pour l’instant nous sommes dans l’actualité d’une situation qui élève en puissance la téléconsultation. Cette promotion forcée permettra qu’on y réfléchisse plus tard, au bilan. Dans l’actualité nous devons faire ce qui semble le plus salubre et en fonction des cas. Dans le nôtre, en psychiatrie, la communication vocale est suffisante au diagnostique et au traitement. Si par ailleurs on a vraiment besoin d’être ensemble, en présentiel, cette promiscuité s’appelle de la garderie.
Enfin, si nous avons des appréhensions à la télémédecine psychiatrique, n’oublions pas que cette maladie, psychiatrique, a le fâcheux caractère de ne pas se reconnaître et que, contrairement aux maladies générales, elle montre une angoisse devant la guérison. Si la téléconsultation isole spécifiquement une telle maladie pour en soigner le centre, cette dernière lui trouvera un goût désagréable et frustrant – ce qui est souvent le signe des remèdes.
Voilà ! Ce sont trois notes que je pourrai ultérieurement développer et préciser. Pour le moment retenons que s’il y a des résistances ou des incompréhensions, la situation d’épidémie dépasse largement les hésitations en imposant la télémédecine. Deuxièmement retenons qu’en psychiatrie cette modalité de soin présente des qualités spécifiquement adaptées.
A bientôt, car je continuerai à faire des mises-au-point de la sorte.