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Blog Télémédecine - Psy


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Télém et épidémie N°3

Par Toll Antheaum, le 21 mars 2020.

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Télém et épidémie N°3

Cette vidéo continue la série de résumés en 3min d'études longues et détaillées par ailleurs ; il existe un espoir qu'en un temps de crise actuel, la télémédecine se mette en route avec d'autres habitudes de télétravail. Mais existe autant la crainte ou déjà la résignation que ce démarrage ne l'enclanche que comme un succédané télématique, toujours occasion de refouler sa qualité de progrès cybernétique. Quoiqu'il en soit ce sera en tous les cas une façon d'avancer, la première secondée par le fait au moins d'avoir parlé de ce qui, insensiblement progresserait :

https://youtu.be/KcC3xIEU-S4

 

Transcript de la vidéo :

   J’ai deux voies à prendre : parler de cette énormité qui s’est traduite en maintenant des élections en annonçant l’alerte épidémique – ou bien suivre la suite de la vidéo précédente. Je choisis la seconde et reviendrai à la première.

   Au motif de ce choix je disais brièvement en commençant cette série, que "la modalité téléconsultation présente des qualités spécifiquement adaptées à la psychiatrie" – or ces qualités, qui se distinguent en psychiatrie, sont voilées mais non moins importante en toutes médecines en général. Je faisais état aussi de résistances bien répertoriées, depuis des années du lent développement de la télémédecine freiné. Il faut d’abord que je m’explique sur ces points.

    Pour commencer voyons la résistance, l’obstacle : depuis des années je répertorie des dizaines et dizaines d’indices du frein que l’administration sociale oppose à la télémédecine. Dernièrement j’en pioche un au hasard qualifié de mode dégradé d’accès au remboursement de soin, c’est à dire sans carte vitale. Entre autres renseignements qu’il alors faut fournir à la place de cette carte perdue par quelqu’un de malade il faut renseigner : le code régime, la date de naissance lunaire, le rang gemellaire, le code caisse, le code centre et d’autres encore, sans parler de l’évasive « qualité ». Ayant rempli cela, il faut imprimer une feuille, la faire signer – c’est à dire la lui poster pour qu’il la renvoie, puis formater les FSE et imprimer leurs borderaux pour pouvoir à chaque bordereau joindre les feuilles correspondantes classée de façon chronologique de manière à éviter toute séparation de documents, puis enfin insérer les documents dans une enveloppe identifiée qu’on envoie en Alsace CPAM du Bas-Rhin, haut lieu de l’épidémie.
   Je pense que c’est exemplaire.


   Parlons plutôt de ce que la psychiatrie fait brillamment voir de la télémédecine, à l’image de la culture devenue classique des bandes dessinées. Quasiment toujours, sur quelque fond de couleur, il y a dans des bulles blanches, du texte. C’est parfaitement indicatif de ce que la parole est distincte, extractible de la vie sensible. On voit aussi dans l’image parfois marquées des lettres, et réciproquement dans les bulles des images d’exclamation introduites,mais ces exceptions confirment la règle de la suprême qualité du langage que la téléconsultation, principalement téléphonique, préserve de la distraction que la perception sensorielle lui oppose.

   C’est si simple qu’on peut le lire dans son transcript, que je joins à cette vidéo ; pour qu’on retienne qu’en général dans la médecine, l’interface, informatisation charrie le fatras de la distraction présentielle au moyen des tracas névrotique de l’administratif.
   Sans cette résistance d’arrière garde la télémédecine s’avère donc le procédé le plus suprême de la relation médecin-malade.

   Je reviens aussi vite sur ce qu’elle apporte par conséquent en politique. A la prochaine !