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Blog Télémédecine - Psy


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Télém et épidémie N°5

Par Toll Antheaum, le 8 avril 2020.

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Médecine Fondamentale 1/2  l'espace

 

La vidéo « Médecine Fondamentale 1/2 » donne un peu d’éclairage sur les mécanismes qui aboutissent à un ensevelissement de l’exercice médical dans un flot d’informations contraintes – aboutissant à donner comme on le souffre actuellement une idée de la médecine conditionnée par des commerces parasites. L’art de guérir commence par isoler, par un moyen test les critères diagnostiques, à partir de quoi on peut soigner. En psychiatrie le diagnostique se fait sur la pensée, transmise par la parole. A cet égard le téléphone est comme un écouvillon de prélèvement – c’est aussi par le même canal que l’on soigne, ce qui fera l’objet de la vidéo prochaine. Donc en attendant voici pour commencer https://youtu.be/aQHtDHZOdNk :

Transcript de la vidéo

On m’a fait remarquer que j’avais présenté trop vite deux schémas un peu compliqués qu’il faudrait que j’explique. Je vais commencer par le premier qui figure la distraction du présentiel. Sous ce titre il s’agit du fait qu’à l’opposé de la téléconsultation, la consultation en présentielle inclut une distraction.

Si vous allez par exemple au cinéma voir un film la lumière allumée, vous serez distraits et distraites par la perception du reste de la salle. De même la consultation en présentielle apporte un grand nombre de gestes et de signes qui provoquent une attraction de la perception ; et de même qu’à côté d’une harmonie, existe une dishasmonie, il existe à côté de l’action médicale, une dystr-action qui entache le présentiel d’une lourde disfonction. Ceci au demeurant a commencé à être observé par les hygiénistes de la relation que sont les psychanalystes ayant fait usage du divan pour limiter tant que possible les perceptions parasites qui distraient de l’examen psychiatrique. Dernièrement on s’en est aussi rendu compte avec l’Intelligence Artificielle, qui donne des diagnostiques, de dépression et de schizophrénie bien plus justes que les psychiatres embarrassés de tout le décorum de leurs présentiels.

Avant que l’algorithme de cette distraction soit présenté, un premier modèle de la psychanalyse l’a illustré avec un premier schéma de la perception qui s’appelait Modèle Optique. Il se développe comme suit ; en se réfléchissant sur le cortex du cerveau la perception forme une image, quand s’ajoute le langage cette image est attiré comme image psychique qui distrait de plus en plus de la perception ; cette traction devient une distraction et lorsqu’une communication s’ajoute, cette distraction est encore plus prononcée. Et un cercle de distraction hypnotique est enclenché.

Ceci illustre comment une consultation présentielle malgré tous les avantages et informations qu’elle apporte, est taxé d’un revers qui amenuise la capacité de guérir * ; cette réduction d’ailleurs fait strictement partie de la maladie. Ainsi les maladies sont-elles collectivement entretenues, conditionnées etc..

Pour contre-carrer cet effet pervers de la thérapeutique elle-même, la civilisation a industrialisé une contre-action, c’est vraiment le cas de le dire, une contraction de cette dys-traction (par le moyen de la contraction du temps que permet l’informatique et c’est ce dont je parlerai dans la vidéo prochaine).

 

* : la partie en italique n'a pas été incorporée