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Blog Télémédecine - Psy


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Télem et épidémie N°6

Par Toll Antheaum, le 14 avril 2020.

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Médecine Fondamentale 1/2  le Nombre et le Temps

 

La vidéo « Médecine Fondamentale 2/2 le Nombre et le Temps » boucle le cycle de l’examen de la télémédecine un peu moins de deux ans après sa légalisation et au moment où, épidémie – et confinement – obligent, elle s’impose contre de permanentes résistances ; mais avec encore le risque d’être courbée par les modes du temps passé, pour la vassaliser aux soumissions d’Homo Pouvoir. Son examen montre en effet que, portée par l’informatique, elle couronne la civilisation en matière d’ubérisation. Corrélativement la "fondation paranoïaque de la connaissance humaine" est opposée à ce qu’on, con, l’admette. Elle parviendra cependant à soigner dans ces conditions, en venant à la solution de traçage personnel des individus, pucés ou smartphonés, siphonnés aux GPS, où l’Intelligence Artificielle jouera sa carte automatique.

 

 

Transcript de la vidéo

Après avoir expliqué un schéma d’analyse des effets pervers du présentiel au chevet d’une maladie, il faut apporter un complément pour deux raisons. Premièrement les avantages de la consultation en présentielle en médecine sont incontestables – seulement ne pas considérer ses revers serait comme dire que la sexualité est exempte de perversions. Deuxièmement il ne suffit pas d’aseptiser le présentiel contre sa distraction pour éradiquer la pathologie. On peut circonscrire un mal mais encore faut-il le soigner.

Dans la téléconsultation psychiatrique, outre l’ordonnance de drogues judicieuses, il reste une bonne part de soin psychothérapeutique qu’il faut appliquer par le même canal télématique. Ce complément de bon sens mérite toute notre attention parce que c’est un fait – et avant longtemps un fait inexplicable : la télémédecine coïncide avec la contamination par l’Intelligence Artificielle de pratiquement toutes choses au monde. Nous devons l’admettre de manière brute et faire avec.

De même qu’on peut l’ignorer comme on peut faire une télémédecine à la remorque, on peut au contraire en exploiter toute la circonstance, car cette immixtion de l’IA va donner la raison du retour psychothérapeutique que la télémédecine offre au patient qui s’est d’abord livré à son diagnostique. Dans l’interface qui met en contact patient et médecin, un alambique introduit le charme propre à l’informatique ; des spécialistes l’ont identifié Contraction du Temps de calcul de l’information et ont pu le trouver dans le feed-back fondamental de la cybernétique où il est reconnu comme le désir, c’est à dire la combinaison du plaisir et de la pathologie. On sait aussi que l’amour, et notamment ce qui motive la médecine sublime cette combinaison.

Or la grande avancée qui s’y trouve vient à ce qu’il révèle que ce n’est plus à deux seuls que patient et médecin agissent alors, mais accompagnés d’une myriade d’anonymes que collecte la foule saisie de cette intelligence artificielle. Historiquement il porte de nom de Pluriel, et avant l’époque moderne, tout simplement Noûs, Nous, le savoir collectif. Étant donné que toute santé psychologique en dépend, comme la cellule au corps, les conditions de l’action thérapeutique sont doublement favorisées, avec le soin temporel contre la distraction et la coopération collective suivant le mode appelé ubérisation.