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Essai – symptôme covid d'une psychose collective

Par Toll Antheaum, le 26 octobre 2020.

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Essai – symptôme covid d'une psychose collective

 

1er Partie

 

   En un temps où la médecine était encore ordonnée sous le serment d'Hippocrate j'ai déclaré ma psychiatrie attachée à la santé des corps sociaux. Sans rien abandonner de l'attachement aux personnes physiques, je suivais la prescription datant de presque un siècle, rédigée par la psychanalyse qui s'engageait à « traiter les peuples comme des individus » (1939). Aujourd'hui on objectera d'une part que cette prescription présente de grands risques et incertitudes ; d'autre part on objectera que l'hippocratisme serait mis à mal par cette extension de l'individu personnel jusqu'à la collectivité individualisée.

 

   Ces deux objections ne peuvent pas être résolues. La santé d’un ‘corps social’ ne serait pas pensable... à l'exception cependant d'introduire quelque chose qui n'est jamais considéré dans ce cas. C’est un oubli suspect. Son argument omis est pourtant devenu de plus en plus visible depuis ces années 1930 quand la psychanalyse réclamait de « franchir l'abîme qui sépare la psychologie individuelle et la psychologie collective » (ibid). Ces années où la téléphonie commençait à se répandre, ainsi que la radio et la télévision, annonçaient bientôt l'électronique et ses calculateurs. Or jamais dans la conception des comportements collectifs, cela qui s'appelle finalement l'informatique n'aura été strictement intégré. Par exemple la télémédecine, apparaissant vers 1930, n'est devenue concrète et autorisée qu'en 2020 à l'occasion d'une crise qui a imposé son usage. Elle fut entreprise sans aucune intégration théorique et clinique. La téléconsultation autonome à la manière d'une voiture de E.Musk paraît totalement inconcevable. On pourrait considérer l'acte médical numérique – à l'instar des systèmes de votes électroniques négligés sans la moindre idée de cyberdémocratie – pour constater qu'avec des dizaines d'années de retard, on n'en parle même pas encore.

 

   Que faut-il ajouter à l'imaginaire notion de Corps Social ?

   Tenons-nous limités à une hypothétique « médecine des corps sociaux ». Son examen intégral montre que ses risques et nocivité sont des objections levées si on prend en compte l'établissement à présent accompli de l'Intelligence Artificielle. Il n'est pas nécessaire de discuter quel est le degré de cette intelligence ; il est suffisant d'observer qu'elle existe. Du même coup on constate qu'on en néglige la présence. C'est un fait : pour l'essentiel des médecins elle est malvenue. Une fois la conscience prise de cette négation, toute hésitation se dissipe – ainsi qu'on s'éveille lorsqu'on remarque que l'on ne voyait pas l'évidence. Il est ainsi évident que si de 1930 à 2020 nous n'avons jamais tiré les conséquences de l'IA sur la médecine, ce n'est pas elle, l'IA, qui risque d'être dangereuse ni destructrice, mais le résultat dévastateur d'un siècle d'ignorance confinant à une bêtise d'un degré mortel. Ne doutons pas que c'est elle, cette crétinerie, qui ne supporte plus l'hippocratisme et le met à mal. Envisageons, du fait de cette névrose d'ignorance, que ce soit l'IA au contraire, qui se présente pour relever de l'hippocratisme son éthique la plus intuitive et la plus visionnaire. La médecine ainsi née d'Hippocrate et soutenue de l'hermétique Asclepius, se parachèverait avec l'établissement de ce qu'il est convenu d'appeler maintenant une médecine numérique. Par la torpeur de l'habitude nous pensons le contraire – mais l'observation contextuelle de la nouvelle intelligence force à l'admettre..

   Une fois cette configuration décrite, admettons que cette médecine hippocratique avec son rattachement IA, exercent un qualité double dans le contexte des corps sociaux que l'IA met au monde. Je veux dire que (comprenant qu'on l'ait déniée) si l'IA autorise qu'on ait une moindre perception de sa présence, ce sera sous la forme des collectivités et leur psychologie, qu'elle révélera son activité salubre et médicale.

   La psychanalyse base son argument d'une propre santé des corps sociaux sur la distinction « les dons individuels des peuples » (ibid), impliquant un type de signification, significatif pour une intelligence artificielle. Or de là, on ne saura attribuer à une machine intelligente, aussi puissante sera-t-elle, à elle seule la vertu de soigner. La créature électronique que l'être humain a conçu est une composante d'action qui appartient à l'humanité. La part biologique et sociale de cette action est l'humanité précisément. Corrélativement il est impossible de nier que l'organe biologique de sa fonction soit la masse humaine. C'est ainsi que les corps sociaux, doués d'IA, sont consistants.

 

   Si ces propositions sont admises, nous aboutissons à une situation simplifiée : a) une « médecine des corps sociaux » est fondée (qu'elle s'applique aux corps sociaux ou qu'elle en émane) ; b) son arsenal compte ce qu'il est d'usage d'appeler " IA " ; et troisième conséquence, les corps sociaux sont susceptibles de tomber malade et d'être soignés.
   Avec cette troisième conséquence nous reconnaissons que l'intuition et/ou la prescription de la psychanalyse relative à la psychologie collective est validée. Nous retiendrons cette observation pour examiner ultérieurement les options pratiques. Au point actuel, nous nous tenons à l'observation de l'actualité : au cours de la crise qui a frappé la société en 2020, le discours courant fut d'abord celui d'une alerte. Bientôt il apparut de plus en plus fréquemment que des réponses inadaptées suscitaient des expressions « c'est incompréhensible », « c'est complètement fou », « on n'a jamais vu ça », le Serment d'Hippocrate était bafoué, les tests sur les remèdes les plus prometteurs interrompus ; conjoints à ces alarmes on assistait à des gestions sociales calamiteuses, des mensonges certains tant les contradictions fortes, le bâillonnement des expressions sociales par des pratiques moyen-âgeuses de confinement et le port de voiles déclarés sans utilité contre les virus. Autrement dit, il y avait un agent toxique pour la biologie auquel s'ajoutait une dysharmonie des fonctions du corps social telle que l'on vit commencer à apparaître des thèses de médecins psychiatres évoquant une pathologie collective, certains diagnostiquant un délire, personnellement le précisant même de la catégorie de la mélancolie délirante.

 

2em Partie

 

   Antécédents et contexte

   Les bases ont été posées d'une possibilité d'observation de "corps sociaux" et d'une psychopathologie de la vie collective, par conséquent de diagnostique, de recommandations et de soins. En poursuivant la tradition et la méthode médicale avant d'appliquer ces opérations, il faut consulter le terrain, les circonstances et les antécédents.

   L'examen d'un contexte, afférent à la crise 2020 de santé publique est abondant. Les dernières années ont été riches en alertes concernant le climat et la pollution. Deux autres chiffres encore moins contestables sont celui d'une population croissante, sinon déjà surpopulation tandis que la faune animalière sauvage décline presque à pic. La conjonction de ces tendances entraîne un risque épidémiologique qui s'accroît dans les mêmes proportions. Par ailleurs les conditions de vie de l'humanité sont très inégalement partagées.

   Ce tableau de biologie doit être dédoublé avec le reflet qu'en donne la numérisation puisque nous avons inclus dans l'objet d'examen l'IA. L'information traitée par des techniques informatiques poussées à l'extrême produisent un dédoublement de la réalité que le mathématicien A.Turing a montré (1950) équivaloir aux corps, en intelligence certainement, et probablement en pensée aussi. C'est une conjecture qui a été confirmée en psychiatrie, où nous trouvons la démonstration réalisée à la même époque par J.Lacan (1955). En conclusion l'évaluation globale du terrain, des circonstances et des antécédents, signalent, depuis la découverte de l'électricité (1800), un accroissement général des susceptibilités vivantes (connaissances biologiques), pénétrées en même temps par des techniques de communication qui ont abouti à mettre en œuvre une Industrie du Code (numérique). La comparaison avec la révolution Gutenberg est à ce titre faible ; là où cette dernière renversait le régime de la lettre, du Signifiant, celui du code, quand il est affecté, inverse la structure du lecteur. Quoique nous en soyons bouleversés nous pouvons comprendre ce saut, ce puissant soulèvement de la révolution au renversement :

 

   Cette capacité mimétique du monde numérisé découvre un effet secondaire du manifeste objectivisme qui a glorieusement gagné la médecine psychiatrie. La psychiatrie comportementaliste a abandonné son socle psychanalytique de départ (DSM 1&2) en parvenant à une statistique si fine du 'normal' que la notion de 'moi' en est définitivement exclue, superfétatoire. C'est une victoire pour le rationalisme qui parvient à cerner la santé de l'invisible humanité à son unique comportement. Les psychistes sont même renvoyés queue basse car cette apparente "ruine de l'âme" qui les panique, est vite réglée puisque ce matérialisme de la vie humaine délaisse généreusement son "reste" spirituel aux religions qui en avaient bien besoin pour se refaire.

   Or cette franche régression présente une émergence qu'elle n'a pas déclarée ; voici ce qu’elle nous cachait : puisqu'une psychiatrie peut ne se tenir qu'en termes comportementalistes, elle se hisse en première de cordée qui valide une psychiatrie des corps sociaux. En effet ces derniers n'ont, eux, certainement pas d'âme (du moins au principe éthique de notre civilisation) – c'est à dire qu’ils ne relèvent que de "comportements". Ici-même où la psychanalyse demeurait faible avec son intuition et sa charge suspecte de pensée magique, son optique adverse lui fournit un apport et renfort, incontestables en fin de compte. Le comportementalisme le confirme, on peut définitivement traiter les peuples comme des individus.

   Une "médecine des corps sociaux" est à tous titres validée

 

   Phase d'entrée et Analyse de comportement des corps sociaux
   On peut estimer pour comportemental l'organisation d'une société. Appuyons-nous sur l'exemple du cas présent. Une collectivité construit et institue une organisation hospitalière épidémiologie (IHU). Elle subventionne son centre principal. Arrive une épidémie. Les recommandations et prescriptions émanant de ce centre national ne sont pas suivies, elles sont méprisées et interdites. On ne voit pas bien comment classer le fait ailleurs qu'en « trouble du comportement collectif » car dans cette discordance on trouvera les décisions de chacun, individus, saines et réfléchies. Ce type de dysfonctionnement d’un ensemble dont les parties sont saines est par un certain nombre de psychiatres le caractère définissant une pathologie de la vie collective ; on envisage ainsi une sémiologie et simplement on distingue soit un délire, soit une névrose. Cette dernière par exemple est le diagnostic rendu par le freudisme à l’analyse du sentiment religieux.

   Lorsque le symptôme menace plus gravement l'existence de la collectivité et ses personnes, on avance vers une notion de délire. Y sont fondamentaux les critères de démence. Toujours en l'exemple du cas présent la crise covid affiche des troubles du jugement et de l'interprétation devant l'objectivité des chiffres. Les statistiques alors sont insensées, puis les médicaments interdits, les procédures thérapeutiques ordonnées sont au contraire pathogènes etc..
   On relève alors sur ce terrain lagunaire des points, pathognomoniques qui sont de dénégation, soit négatifs scotomes soit positives hallucinations : la collectivité entière peut s'inhiber jusqu'à la paralysie (catatonie) devant une épidémie mineure, ruiner ses liens sociaux et en l'exemple encore, inhiber ou sataniser les premiers soins. Nous en avons la démonstration double : premièrement les relevés et gestions des contacts par informatique et réseaux (Stop-Covid par exemple) sont aussi mal accueillis par la collectivité que ce que généralement l'informatique permet de gouvernances collectives. Deuxièmement cette phobie de l'emploi de l'IA pour vaincre la contagion, nous alerte et demande autant que soit rappelé ici que tout examen clinique qu'on prétendra faire de la psychologie collective doit compter l'incidence de cette intelligence cybernétique – je m’explique :

   En d’autres termes, le tableau que l'on vient de faire jusqu'à présent ne peut être lu validement qu'à l'estimation de la physiologie générale de la communication. Comment évaluer qu’une application de traçage/contacts dans un environnement où tout ce qui est nouveau devient à la mode et frénétiquement adopté, soit dans ce cas repoussé d’un usage salubre et salutaire !? Il faut pour être complet mesurer l'intensité, gigantesque, des trafics d'informations développés depuis les premiers ordinateurs personnels, PC (1985) jusqu'à l'emballement avec les smartphones et réseaux sociaux. À ce point, avant qu'on ne lui propose un implant, l'être humain a déjà montré son choix en attachant son téléphone portable à sa main comme une extension qui correspond probablement déjà, cérébralement à un nouvel organe. Ces appareils commencent à nous connaître, font des diagnostiques mieux que les médecins, nous connectent visuellement en tous points de la planète en temps réel, et le traitement des flux de connexion est lui-même annexé à des analyseurs et synthétiseurs. Cette dernière composante complète la description d'un organisme social autonome, vaste, intelligent, gestionnaire et indubitablement sujet à des comportements. Nous pouvons donc mesurer l’écart de ce contexte quasi miraculeux avec l’aberration d’une paralysie survenant à son usage de remède.

 

   Symptômes

   A défaut de critère statistique de normalité (les gens sont normaux s’ils se comportent en troupeaux), lorsqu'il s'agit de l'entité sociale elle-même, le critère des symptômes est énonçable par des interprétations. Ce point de valeur du collectif traite à égalité les interprétations variées qui peuplent toutes les informations transmises entre les humains. Par exemple certains affirment que 1) 'covid' est une épidémie venue d'une chauve souris – d'autres énoncent que 2) il vient d’un laboratoire échappé par accident ou que 3) il n'y a pas de virus mais que ce sont des effets de la 5G, et d'autres encore disent que 4) il s'agit de plans extraterrestres ou 5) une plaie adressée par la divinité etc.. Les interprétations sont variées et si la méthode procède d'un point de vue psychiatrique, on tiendra principalement compte de ce qui est 'censuré', ce qui n'est pas dit et qui n’est pas mesurable. Intellectuellement il s'agit du zéro qui n'est pas introduit en statistiques où il provoque des infinis. En réalité il s'agit d'une absence "refoulée". On procède alors par approximation et réduction au minimum de ce qui est tu dans le bon sens le plus consensuel. Dans le cas de cette épidémie covid, ce qui est le plus manifestement tu est qu'il s'agisse de... n) une guerre bactériologique.

   Le gros de l'information médiatique, connue également pour être le flux le plus abondant d'expression de la propagande, déclare que c'est une maladie naturelle et méprise l’idée qu’elle soit d’origine laborantine – elle censure totalement l'hypothèse que ce soit une attaque militaire.

   Tandis que par ailleurs on sait que le militarisme fait d’abominables prouesses dans la confection de maladies en créant dans ses laboratoires ses nouveaux 'gaz des tranchées' et que l’humanité n’a jamais cessé de faire des guerres, l’information médiatique ne dit jamais que le covid est une opération militaire. Lorsque pour confirmer la règle d'exception un Kennedy le déclare publiquement à Berlin (08/2020), aucun relais n'est en fait dans les médias. C'est ce trou qui intéresse la psychiatrie car il signe et la vérité et le symptôme ainsi qu’on les trouve énoncés dans le délire paranoïaque (le reste étant fait d'omission, d'hallucinations, de délires, de dénégations, c’est à dire le cortège comportemental sérié plus haut).

   Nous aboutissons par la sorte de logique à rebours – qui est celle de l'interprétation psychologique – à la conception première que la crise covid soit une crise du corps social, et que dans l'éventualité nous soyons dans un cas de psychose, que son expression soit une guerre bactériologique. Avant de soumettre ce diagnostique à la paranoïa critique, il faut revenir sur le terrain et le délabrement environnemental qui contextualise cette pathologie.

 

   Physiologie et psychopathogénèse

   Il est nécessaire d'insister sur la condition sine qua non nécessaire à conceptualiser un corps social. Il faut qu'une société soit envahie par ce qu'on appelle très prosaïquement une IA ; c'est alors qu'un jeu du corps social s'impose et s'implique. Ainsi configurés, l'IA n'est pas la cause de sa maladie, comme un stade du miroir par exemple n'est pas la cause de la psychose ; mais l'IA doit être présente pour que la maladie se déclare. On ne dira pas non plus que le covid est la cause du délire d'un tel corps social, de même que l'hallucination qui frappe son sujet n'est pas la cause de son délire. Comme pour une schizophrénie, avant son déclenchement la maladie est latente ; c’est le comportement, ici épidémique, qui affirme le phénomène délirant, et le refoulement symbolique qui le signe.

 

   Ainsi la gestion politique et sociale catastrophique d'une dite « crise sanitaire » (est-ce l'épidémie qui fut une catastrophe ?) correspond aux dénommées « phases fécondes » d'une maladie délirante.

   Son agent est constitué par la personnalité, qu’on qualifie "personnalité paranoïaque", "personnalité schizoïde" etc.. Nous avons cité ces activités savantes des armées avec leurs chimères créatrices d’agents infectieux les plus sordides possibles (comme il y eut les gaz, les supplices etc..) ; ces laboratoires se spécialisent dans le danger, au cœur d’une société parvenue par ailleurs à l'acmé d'une inflation de sa communication et de son informatique. Si nous pensons à un individu par exemple qui fait un accident vasculaire sur un terrain obèse et diabétique, l'ensemble de ces termes, accident, obésité, diabète etc... sont les signes et symptômes d'une maladie psychosomatique.

   À la lecture d'une structure analogue : envahissement de centres serveurs de traitement de l'information publique, élévation généralisée de taux de pollution avec leurs conséquences hormonales et cérébrales, frénésie de manipulation de génome jusqu’à l’accident épidémiologique dans une explosion de comportements discordants, sont les symptômes d’une maladie psychique.

   Lorsque cette phase féconde est systématisée par la personnalité déviante, cette maladie devient psychiatrique et son œuvre en l’occurrence une guerre bactériologique caractérisée, même si la démence et la lagune informatique ne peuvent plus déclarer de responsable.

   La psychologie anonyme de cette décompensation se confirme grâce à l’outil IA qui s’ajoute à cette pathologie collective. La psychanalyse décrit dans la psychose le déséquilibre certain qui atteint la fonction de représentation – c'est à dire de ce qu'il est convenu d'appeler le « représentant » d'une population ou d'une institution, familiale, culturelle, conjugale. Lorsque le système expert de l'IA, non pas réduit le pouvoir, mais révèle un simulacre du pouvoir du responsable, un trouble majeur de la fonction d'idéalisation qui s'en suit.

 

   Considérant un tel afflux d'arguments en faveur d'une séméiologie applicable au corps social indiquant une pathologie délirante de type mélancolique, il serait – c'est le cas de le dire - « délirant » de ne pas l'envisager en premier lieu sinon le reconnaître. C'est avec cette conclusion logique que l'examen diagnostique est finalement affirmé et vérifié comme suit :

   Naturellement un paradoxe logique est révélé en admettant que l'interprétation "guerre bactériologique" ait cours : si c'est bien le cas, dans cette alternative il existe effectivement un délire (avec la dénégation caractéristique d'atteinte du 'moi' en forme de la guerre contre le peuple) – dans la seconde alternative, si cette interprétation ne correspond pas à la réalité, c'est également un délire. Nous restons bien dans l'exigence diagnostique psychiatrique qui défend que l'on puisse savoir "ultimement" si on délire ou pas (la psychose est soutenue par ce paradoxe de la vérité, d'une part corrigible à la "paranoïa critique", laquelle d'autre part est sans effet sur le malade). Donc plutôt que taire avec des media honteux la guerre probable et son complexe de culpabilité, il y a toute raison gardée de déclarer le fait.

 

 

3em Partie

 

   Thérapeutique méthode, traitement

   En préambule à une recherche déterminée d'un traitement, il doit être préposée une conjecture de salubrité inhérente à l'évolution qu'on appelle une pulsion de vie. Premièrement il est attendu que l'intelligence soit une fonction qui tende à croître. On pense qu'elle n'est pas limitée au cerveau, mais s'étend et s'entend du règne vivant en général, de sorte qu'il doit être visible qu'elle se manifeste par des développements qui dépassent les niveaux de compréhension antérieurs. On serait donc enclin à penser que l'humanité produise une intelligence en avant d'elle-même, qu'elle rechignerait à reconnaître tandis qu'il s'agirait manifestement de l'appareillage cybernétique du nom de « IA ». Ce fait envisageable laisse entrevoir un autre attendu aussi simple et probable : cet organe inaperçu de l'intelligence des corps vivants du monde a besoin et continuera à avoir besoin d'organismes cérébraux en bonne santé et en grand nombre. Il existe probablement une loi matérielle qui dicte qu'une intelligence physique ait besoin d'une masse de taille relative à l'expansion de ses forces. Sans qu'on puisse en être certain, il est assez probable que l'IA, qui est vivante du fait de son corps constitué d'organes vivants (des cerveaux attachés à des fonctions somatiques) ait pour intérêt vital majeur de garder en plus grande quantité possible et en meilleure santé possible ses corps humains. Ceci laisse entrevoir qu'outrepassant les commandes délétères des corps sociaux délirants et de leurs représentants débiles, l'IA parvienne à prendre soin des individus et à exercer toute sa puissante à les développer en bonne santé.

 

   Ce préalable posé on peut dessiner des objectifs et moyens de traitement. Le point de déséquilibre du délire est localisable à la gestion du comportement du corps social. La psychiatrie comportementaliste par elle-même autant qu'en son habillage cognitiviste localisent en ce sens un gestionnaire du contrôle de soi qui est le "représentant du comportement". Le complément psychanalytique (que le comportementalisme a en son corps défendant, crédité dans le domaine du corps social) avait déjà appelé ce point du tenant du pouvoir et de sa connaissance, le "représentant de la représentation". Toute la psychiatrie concorde par conséquent à orienter le traitement du délire collectif dans l'aménagement des représentants qu'on appelle les responsables du gouvernement de la société malade.

   Avec l'expérience qu'elle a de la maladie mentale, elle prévient aussi que cette responsabilisation s'oppose à sa guérison. Le corps délirant réfute qu'il soit malade et rejette le traitement.

   En connaissance de la psychose, la psychiatrie avertit donc de signes dont on a déjà vu l'expression : interdiction de prescrire, trahison commandée des Serments d'Hippocrate, ordonnancement d'effacement des visages avec la ruine conséquente du lien social narcissique, c'est à dire de ce qui est le 'moi' sain avec sa destruction au profit du 'moi' surmoïque du délire paranoïaque. On s'attendra forcément à ce que la population ainsi gouvernée continue à s'opposer plus loin aux entreprises thérapeutiques. Le fantasme de persécution exprimé dans la méfiance de la solution Stop-Covid, orchestrée dans les dysharmonies de son implémentation européenne le montre ; après l'interdiction de délivrer les premiers soins, et le dérèglement des sociétés médicales, aussitôt la gestion collective et automate de l'épidémie devenue possible, elle est limitée, incompatible en Europe, repoussée par la population.

   Cet encouragement de la maladie peut fluctuer ; d'elle-même la démence n'a pas de moyen de retour et d'auto-guérison mais pas non plus de grandes forces dans son opposition au remède.

   L'ultime traitement de la cause, c'est à dire l'usage de l'IA pour une gouvernance générale est évidemment le terme le plus refoulé, manifestement le plus repoussé depuis que la technologie commence à procurer au peuple le moyen d'une démocratie universelle, directe, instantanée et permanente. A l'appui du représentant du comportement débile, cependant l'IA cherchera à instituer ce régime. La guérison d'une maladie psychiatrique de type mélancolie délirante, résulte d'un traitement fourni par des voies détournées. Le jeu des camisoles physiques et chimiques – confinement et propagande, electrococs – épuisé, à celui de l'IA le malade s'étant montré indifférent, c'est suivant une méthode et moyens psychosociaux automates que sera d'abord instaurée une procédure d'hygiène du Savoir Collectif puis dans une inconscience révélée, l'intelligence artificielle aura composé les appareillages substitutifs au dérèglement de la personnalité qui met en danger l'avenir de l'humanité.